Willy Côte Trophée 2016

Et l’Eternel parla à Popeye et dit : Parle aux bodysurfeurs de la région, qu’ils se détournent, et qu’ils campent devant Hossegor, entre la Centrale et la Gravière, c’est en face de ce lieu que vous camperez, près de la mer…. et qu’ils nagent, toi lève ta verge, étends ta main sur la mer, et fends-la, et les bodysurfeurs entreront alors au milieu de la mer à sec… Et l’Eternel refoula la mer par un vent d’est, qui souffla avec impétuosité toute la nuit et les eaux se fendirent et formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche ! (Exodus 14.1-31)….

Popeye et ses disciples toutes palmes dehors

C’est ainsi qu’aurait pu débuter le récit de cette 27ème édition de la Willy Côte, cette compétition qui est devenue aujourd’hui un véritable dogme, se déroulant chaque année dans la cathédrale du bodysurf, mais tout signe ostentatoire est désormais prohibé, alors malgré notre foi inépuisable en notre mère l’océan et en notre patriarche Pops, nous essayerons de finir notre laïus d’une manière plus laïque.

« Nul hand board tu utiliseras, point d’interférence tu ne créeras…. »

Hossegor la Mecque du bodysurf

Pourtant, notre Jean-Pierre Arbouet, inébranlable organisateur de cette désormais traditionnelle compétition, se voyait déjà en haut de l’affiche, façon 10 commandements brandissant lui-même les tables de la loi du trophée et ses bodysurfeurs traversant la mer rouge toutes palmes brandies vers les cieux… Faute de temps cette idée reste malgré tout sous le coude et se sera finalement à un autre Moïse et Mamita Brument que sera dédicacée cette Willy Côte chapitre 16.

Des droites…

…des gauches

Et c’est ainsi qu’au matin du dimanche 16 octobre la décision fut prise de lancer les festivités sur la plage de la Gravière, un spot qui nous réservait sa résurrection après s’être éteint mystérieusement pour le Quik Pro et dont nous ne voyions plus rien poindre à l’oraison…euh à l’horizon pardon ! Une cinquantaine de palmipèdes en combinaisons ont donc répondu à l’appel, tous prêts à en découdre amicalement sur le banc de sable hossegorien qui offrait cette année encore quelques bons moments intenses de bodysurf, nos prières ayant été bien entendues.

John Despergès remettait son titre de 2015 en jeu…

…Jérémie Camgrand lui, était fin prêt à l’inscrire pour la 1ère fois

Dès 10h00, et une fois la liturgie version Popeye récitée à tous, les 1ères séries peuvent se jeter à l’eau, Open, Masters, Juniors et Ondine, tous en totale communion avec l’océan et cette marée qui descend très vite encore pendant 1h00 puis vint le remontant et ses 108 de coef qui offrira encore quelques bombes et gros barrels à nos compétiteurs jusqu’aux alentours de 17h00. Les juges seront même obligés de remonter au maximum sur les hauteurs afin d’éviter que les eaux ne se referment à toute vitesse sur nos impies…mince, désolé, j’avais pourtant promis d’arrêter ça…mais non…messie…BREF !

Quoiqu’il en soit, en fin d’après-midi, la messe est dite ! Les fidèles se rassemblent maintenant autour de Sainte Muriel, dont il écrit dans les évangiles du bodysurf que ses disciples ont été créés à partir d’une de ses « Côte », ou plutôt à partir d’une de son défunt frère Willy, dont ne l’oublions pas, malgré toutes nos facéties, nous célébrons ici la mémoire lors de cette Cène annuelle, sportive, conviviale et fraternelle. Celui qui fut le 1er à remporter une compétition de bodysurf organisée en France, ici même à Hossegor, un waterman accompli et respecté de tous, dont nous gardons toujours quelque part, dans un coin, au fond de nos palmes, une petite part de lui en nous.

Le retour des bonnets pour aider les juges à repérer et distinguer les bodysurfeurs

Le saut de l’ange ?

Sandy, la petite touche féminine dans ce monde de mâles

Nous remercions donc pour conclure cet épître, Jean-Pierre « Popeye » Arbouet et Marc Muguet ainsi que David Baillet, André Gracianette, Hugo Verlomme, Fred Papagiorgiou, Yann Renauld, Muriel Côte, tous les juges et les bénévoles pour leur aide, et bien sûr tous les participants qui nous offrent chaque année un spectacle ahurissant et en particulier pour cette édition 2016  à Pascal Claverie, Matéo Clemente, Sandy Brazeilles, la seule féminine qui osa affronter les affres de la Gravière et la béatification de Jérémie Camgrand qui grave son nom parmi la liste sacrée des grands vainqueurs de la Willy Côte !

Nous vous donnons bien sûr tous rendez-vous l’année prochaine, même place, même show, n’oubliez pas que dimanche prochain vous êtes dispensés de messe pour cause de Raid Dingue toujours sur Hossegor, c’est un pêché de gourmandise je sais, mais qu’est-ce que vous voulez, on n’se refait pas.

AMEN…encore de beaux événements chez nous !  😉

A l’année prochaine les z’amis !

Résultats :